Artisans du textile


 Les métiers du textile
sont représentés dans les collections du Musée des Arts Populaires de Laduz (Bourgogne). La création des vêtements d’autrefois est redécouverte à travers les artisans du lin, du chanvre, de la dentellière et de la brodeuse…
Les métiers du textile se répartissaient en quatre groupes :

  • le premier transformait le lin ou le chanvre en matière destinée à être filée et tissée ;
  • le deuxième fabriquait le matériau de base en tissu ou en corde ;
  • le troisième se consacrait à l’élaboration de l’ouvrage ;
  • le quatrième enfin entretenait ces oeuvres.

LE TISSERAND

Exerçant dans un endroit sombre et humide pour donner une plus grande souplesse au fil, le tisserand travaille sur un métier qui se perfectionne grâce à Jacquard en 1820 et devient mécanique. Les artisans ruraux ne purent lutter contre cette nouvelle concurrence et cessèrent leur activité peu à peu.

LE CORDIER

Le cordier utilisait le lin ou le chanvre pour réaliser ficelles, cordes et câbles. Il travaille souvent près des ports où la marine à voile nécessite beaucoup de cordages.

LA FILEUSE

Le chanvre une fois récolté, commence alors le travail de la fileuse. La première étape, le rouissage, permet de séparer la fibre textile de la plante et de provoquer une décomposition végétale dans un cours d’eau. Après séchage, la filasse est frappée dans la pile, grosse bille de bois creusée, pour l’assouplir puis vient le peignage ou sérançage. La fileuse la met en quenouille et la réduit alors en fil à l’aide du rouet.

LA DENTELLIÈRE

Le métier de dentellière exclusivement féminin nécessite un très long apprentissage qui doit commencer jeune. Les dentellières sont professionnelles ou pratiquent un artisanat saisonnier.
Certaines régions ou villes tirent leur réputation de la qualité de leurs ouvrages : Alençon, Bruges, Chantilly, Malines, Valenciennes, Le Puy ou Gênes.

LA BRODEUSE

La dentellière est très souvent brodeuse. Les broderies, aux formes variées, sont réalisées à l’aiguille, au fuseau ou au crochet en suivant un patron sur papier.
Les fuseaux sont croisés sur un métier appelé tambour, carreau ou coussin, sur lequel le motif est indiqué par des aiguilles de couleur que l’on déplace au fur et à mesure du travail.

LA LAVANDIÈRE

Armée de sa planche à laver et de son battoir, la lavandière transporte à la brouette les lourds paquets de linge jusqu’à la mare, le ruisseau ou le lavoir. Équivalent du café pour les hommes, le lavoir était le lieu privilégié des rencontres féminines, les nouvelles du village y circulaient très vite.

LA REPASSEUSE

Souvent associée à la blanchisseuse, la repasseuse porte un soin particulier au repassage et à l’amidonnage des habits du dimanche, et plus spécialement aux coiffes.